Un oiseau exotique fait courir un agent de la faune

Des agents de la faune cherchent à comprendre comment un paon bleu, un oiseau exotique de l’Inde, s’est retrouvé à parader dans un petit village du Bas-Saint-Laurent.

L’oiseau n’entendait pas se laisser prendre facilement: il a fallu près d’une heure à un agent de la faune pour lui mettre le grappin dessus.

«Il n’a pas été facile à capturer. J’ai dû me coucher sur le sol et lui sauter dessus par surprise», raconte Patrick Richard-Cummings, à qui l’animal a donné beaucoup de fil à retordre.

Habitué aux orignaux et aux chevreuils, l’agent a sans contredit vécu le moment le plus inusité de ses cinq ans de carrière quand on lui a appris que l’oiseau se trouvait dans le village de 1000 habitants des Méchins, la semaine dernière.

Vendredi, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a lancé un appel pour retrouver le propriétaire du paon mâle, puisqu’il croit que l’oiseau au plumage majestueux s’est enfui d’une ferme.

Originaire de l’Inde

La découverte de l’animal a de quoi étonner, car les paons bleus ne vivent pas au Québec à l’état sauvage, mais bien sur un tout autre continent, soit en Inde, au Sri Lanka ou au Pakistan.

Par contre, ils ont été adoptés un peu partout dans le monde comme animaux domestiques. D’ailleurs, une dizaine de petites annonces pour vendre des paons bleus étaient affichées hier sur le site Kijiji, à Laval, à Longueuil ou au Saguenay.

«Comme il s’agit d’un oiseau exotique, nous ne pouvons pas le laisser en liberté, car il peut y avoir des risques de reproduction avec les oiseaux indigènes», dit l’agent de la faune de 23 ans.

Comme un dindon

Patrick Richard-Cummings a aussi été surpris par la taille de l’oiseau, à peine plus petit qu’un dindon sauvage.

«Sa queue, avec toutes ses longues plumes, est très imposante et elle m’a compliqué la tâche», poursuit-il.

Au moins, même si le paon bleu peut voler, il ne le fait que très rarement, préférant marcher. S’il avait pris son envol, sa capture aurait pu nécessiter beaucoup plus de temps.

Puisqu’un paon ne vole que très rarement, l’agent estime que celui-là ne venait pas de très loin lorsqu’il s’est retrouvé sur le terrain privé d’une résidente.

Par contre, la visite des fermes et des éleveurs des environs n’a pas permis de trouver le propriétaire du paon.

En attendant, l’oiseau a été placé dans une ferme de la région.

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