Le président du syndicat des policiers montréalais trouve drôle l’idée que les «pantalons de clown» seront vus à travers le monde dans l’adaptation anglaise de 19-2. Un sentiment qui n’est pas du tout partagé par le maire Denis Coderre.

Vendredi, Le Journal révélait que les vedettes de la version internationale de l’émission policière 19-2 abandonneraient l’uniforme réglementaire le temps de quelques épisodes pour enfiler des pantalons de camouflage et une casquette rouge, à l’effigie des moyens de pression des agents montréalais.

Une nouvelle qui amuse Yves Francoeur, le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM), qui l’a d’ailleurs apprise en lisant Le Journal.

«Ça m’a beaucoup fait rire, parce qu’on ne nous avait pas avisés que ça allait se faire et on ne nous avait pas demandé la permission. Je trouve ça beaucoup plus dommage pour le maire et la Ville que pour nous», commente M. Francoeur.

Celui-ci ajoute qu’il n’est «pas du tout» dérangé par le fait que les policiers montréalais soient vus en pantalons gris, rose et noir sur le petit écran européen et américain.

«J’espère même que ça va faire allumer l’administration municipale à l’aube du 375e anniversaire de la Ville que c’est un moyen de pression légitime. Mais c’est certain que nos policiers préféreraient porter l’uniforme complet et avoir un meilleur climat de travail», continue le président du FPPM.

Coderre mécontent

Pour sa part, le maire de Montréal, Denis Coderre, était visiblement mécontent de la décision du créateur de l’adaptation 19-Two, mais ne croit pas que la réputation internationale de Montréal sera affectée.

«Vous savez ce que je pense des pantalons de clown, mais je ne perdrai pas de sommeil avec ça. Ça ne changera pas l’image de la Ville, car c’est une question qui touche la fonction de policier. Il faut qu’on respecte cette fonction, mais le syndicat a décidé d’utiliser ce moyen de pression», a dit le maire en marge du défilé de la fête du Canada vendredi.

Il croit même que c’est la réputation des policiers montréalais qui subira les pires contrecoups de cette diffusion à l’international.

«Le monde remarque de moins en moins ces pantalons, et s’ils pensaient marquer des points avec ça, c’est plutôt eux qui vont en perdre», a résumé le maire.

Le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, qui a déjà promis à plusieurs reprises une loi spéciale pour obliger le port de l’uniforme policier, n’a pas voulu émettre de commentaires.