PRINCEVILLE - Un camionneur d'une cinquantaine d'années a connu une fin atroce dimanche matin, lorsqu’il a été écrasé par un plancher mobile dans une remorque servant au transport des porcs à Princeville, dans le Centre-du-Québec.

L'accident est survenu vers 11 h 15 au quai de déchargement des animaux à l'abattoir d'Olymel.

Selon les informations obtenues par l’Agence QMI auprès de la Sûreté du Québec et de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le camionneur était à décharger des porcs quand il s’est fait écraser par une pièce d’équipement de la remorque. Ce type de remorque permet de juxtaposer jusqu'à trois niveaux de planchers.

La victime a été transportée à l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska à Victoriaville où son décès a été constaté.

La CNESST a dépêché une inspectrice sur place pour déterminer les causes de l'accident, à savoir entre autres s'il s'agit d'un bris mécanique ou d'une erreur humaine.

Un porte-parole de la CNESST, Pierre Turgeon, a indiqué que l’inspectrice a recueilli sur les lieux diverses informations notamment en interrogeant des témoins et en se renseignant sur les méthodes de travail utilisées. De plus, a souligné M. Turgeon, une caméra de surveillance sur les lieux permettra d’en apprendre davantage sur les circonstances de l’accident.

Le camionneur était au service de la compagnie SSP Trans-Porcs de Sainte-Hélène-de-Bagot près de Saint-Hyacinthe. Son identité n’a pas été dévoilée.

Son camion n’a pas été déplacé et il fera l’objet d’une expertise lundi.

Au cours d’un entretien accordé à l’Agence QMI, Alain Manningham, président de l’Association québécoise des transporteurs d’animaux vivants, a dit mal s’expliquer ce qui a pu se produire.

«Chacun des planchers est muni de taquets qu’on doit retirer avant de pouvoir les faire descendre. De mémoire, c’est la première fois qu’une chose semblable arrive. J’ai hâte de savoir si c’est un bris mécanique ou une négligence humaine.»

On compterait au Québec environ 200 camions pour le transport des porcs qui envoient vers les abattoirs un volume de 140 000 bêtes par semaine.

En soirée, dans un communiqué, Olymel a confirmé la nouvelle de cet accident mortel survenu à ses installations de Princeville.

«C'est avec regret que la direction d'Olymel confirme que l'accident survenu plus tôt aujourd'hui sur le site de son établissement d'abattage et de découpe de porcs de Princeville a malheureusement conduit au décès d'un travailleur [...]. La direction d'Olymel tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille de cet employé qui a trouvé la mort dans des circonstances qui restent à établir.»

Plus tôt dans la journée, le porte-parole de la compagnie, Richard Vigneault, avait mentionné que l'entreprise va collaborer pleinement avec les enquêteurs.

L'abattoir de Princeville transforme plus de 13 000 porcs par semaine. Le dimanche, les installations sont fermées, sauf pour accueillir des animaux en prévision du démarrage de l'usine le lundi matin.