Un braqueur aspergé d’acide ne sera pas libéré

Un des deux braqueurs qui avaient été défigurés à l’acide nitrique lors d’un vol dans une bijouterie devra patienter pour sortir de prison avant la fin de sa peine.

«Même si l’on peut voir des changements (...) dans votre comportement, ils demeurent très récents», peut-on lire dans la plus récente décision de la Commission de libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

Jerry Théodore, 35 ans, espérait pouvoir sortir des murs de la prison au tiers de sa peine. Il avait en effet été condamné à sept ans de pénitencier en 2014, pour un braquage d’une grande violence.

« Même si l’on peut voir des changements dans votre comportement, ils demeurent très récents. » – La CLCC dans une décision concernant Jerry Théodore

En janvier 2013, lui et un complice s’étaient présentés armés dans une bijouterie de Parc-Extension. Théodore avait un sabre, tandis que Richardson François était muni d’un pistolet.

Mais les bijoutiers ne s’étaient pas laissé faire. Une bataille s’en était suivi et Théodore avait violemment attaqué ses victimes, qui se sont tant bien que mal défendues avec ce qui se trouvait sous leurs mains.

Mais l’affaire a pris une mauvai­se tournure pour les voleurs quand ils ont chacun été aspergés d’acide nitrique, que les bijoutiers gardaient en stock pour tester la pureté de l’or.

Les deux voleurs ont été grièvement blessés et sont partis sans demander leur reste.

Le complice, qui était impliqué dans un autre vol, a écopé de 12 ans de pénitencier la semaine dernière. Théodore, de son côté, avait rapidement plaidé coupable pour être condamné en 2014.

Efforts en prison

Le début de son séjour carcéral s’était toutefois mal passé, puisqu’il s’est fait prendre à con­sommer de la drogue dans sa cellule, en plus d’être considéré comme une relation de gang de rue.

Mais depuis, il a pris conscience de ses délits et il a même manifesté de l’empathie envers ses victimes traumatisées.

«Vous avez commencé un processus de changement», peut-on lire dans la décision de la CLCC.

Théodore, qui veut travailler dans la construction, devra toutefois redoubler d’ardeur s’il veut sortir avant la fin de sa peine, ont ajouté les commissaires qui réétudieront son cas en janvier.

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